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Sur la route des Bastides

par phil.floret le jeudi 5 mai 2016 16:19

La fondation des bastides s’inscrit dans un vaste mouvement qui a participé aux XIIIe et XIVe siècles (de 1222 à 1373) à la mise en valeur, au peuplement et à l’urbanisation de l’Aquitaine et du comté de Toulouse. Une multitude de bastides couvre ce vaste territoire, de Narbonne à Bordeaux et de l’Océan au Massif central. Au XIXe siècle, F. de Verneilh, le premier, identifie ce phénomène spécifique et propose une définition de la «bastide » reprise et complétée jusqu’à nos jours. Ces villes neuves à plan régulier organisé autour d’une place centrale, sortes de «lotissements» se rencontrent ailleurs en Europe (Italie du Nord, Espagne, Allemagne, Tchéquie)…
Les bastides de Gironde et la rivalité entre Capétiens et Plantagenêt
Dans le duché d’Aquitaine, Alphonse de Poitiers, frère de Louis IX, devenu comte de Toulouse, tient l’Agenais. Les terres des Capétiens prennent en étau le duché d’Aquitaine et les limites entre les deux domaines sont mal défi nies. Chacun des protagonistes veut asseoir son autorité sur des territoires mal contrôlés. Alphonse de Poitiers et son épouse Jeanne de Toulouse visitent l’Agenais en mai 1251 et fondent Monflanquin en 1252 dans la vallée du Drot. En 1253-1254, Henri III, Eléonore de Provence et leur fils, le prince Edouard, décident de contenir la politique d’expansion menée par Alphonse de Poitiers, d’apaiser les querelles locales et renforcer une administration défaillante. Edouard et Henri viennent à La Réole et contraignent la ville à proclamer la paix. En juin 1255, une trêve est signée pour trois ans entre Plantagenêt et Capétiens.
Les bastides en Gironde et leur chronologie En 1255, Alphonse de Poitiers fonde Sainte-Foy-la-Grande, poste avancé aux limites des terres des Plantagenêt, qu’il conforte par la création de Castillonnès (1259), de Villeneuve-sur-Lot (1264) et de Villeréal (1267). Dès le traité de Paris de 1259, Henri III prête hommage à Louis IX et reconnaît la suzeraineté des Capétiens et remet le duché dans la mouvance française. Edouard, fils d’Henri III vient en Gascogne de 1261 à 1263, renouvelle le personnel administratif, s’assure la fidélité de ses sujets et soumet La Réole. L’expression «bastide de Monségur » se trouve en toutes lettres dans la charte signée par sa mère Eléonore de Provence le 26 juillet 1265. Le prince Edouard pose donc à Monségur le premier jalon des bastides Plantagenêt bientôt suivie de celle de Libourne (premières mentions en 1268 et coutumes accordées en 1270), Pellegrue (paréage en 1274, charte des coutumes en 1283), Cadillac (1280), Sauveterre-de-Guyenne (1281-1283), Créon (1313 et charte de 1315), et enfin Blasimon (1317- 1322).

Les photos sont celle des Bastides que nous avons rencontrés lors de notre sortie du 4 mai 2016.
Par rapport au plan de parcours nous l'avons fait en partant par Saint-André-du-Bois.

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