Malarguë - Mendoza : pédaler la bouteille à la main ?

465 km / 3 jours et ½

Terre de viticulture par excellence, la région de Mendoza produit plus de 60% du vin argentin en volume, et environ 80% en valeur. Pour le reste, une part importante vient de la région de Salta située plus au Nord, que nous ne manquerons pas de visiter en temps voulu ! Hé oui ! La majorité des vignobles se situant au Sud de la ville, nous en avons tout naturellement traversés un certain nombre sur la route en arrivant.

Mais reprenons le fil du récit où nous l’avions laissé : Malargüe. Après le repos mérité du camping municipal nous avons repris la route avec une certaine appréhension au sujet des vents que nous allions rencontrer. Dans le bon sens ? Forts ? Changeants ? Tous les doutes et tous les espoirs étaient permis puisqu’au cours de notre jour de repos, depuis le confort des bancs de la ville, nous observions des phases venteuses dans des directions différentes nous laissant dubitatifs. Il fallut bien se lancer et si les premiers 50 km furent une formalité, l’orientation changeante de la route nous offrit quelques-uns des moments les plus incompréhensibles de notre expérience grandissante de la route.

Environ 65km après Malargüe, nous nous arrêtons pour déjeuner en espérant que le vent, de face à ce moment, change. Ce qu’il fit de manière subite, nous incitant à manger nos bananes en selle, et nous permettant de couvrir 40 km en une heure de vol-plané roulant avant de tourner une fois de plus à 180° et de nous confronter cette fois à un mur venteux nous obligeant à nous arrêter à nouveau. Cette nouvelle pause se fit alors dans une micro-estancia dont le gaucho pratiquait un espagnol que Greg pouvait à peu près comprendre, quant à moi je crois avoir arrêté d’essayer à peu près une minute après ses premiers mots. Toujours est-il que cette journée capricieuse changeât encore pour nous offrir une soirée de vent en notre faveur et ainsi faire en sorte que le compteur de Greg (le mien est en attente de réparation) affichait 140km au moment de déplier la tente ! Nous avons tendance à battre nos records lors de journées atypiques… ça continue ! (lire plus)